Botswana s’apprête à renforcer sa position dans l’industrie du diamant en établissant un point de certification pour l’exportation de diamants bruts, en collaboration avec l’équipe technique du G7. Cette initiative vise à améliorer la traçabilité et la transparence dans la chaîne d’approvisionnement des diamants, conformément aux exigences d’importation du G7, qui interdit les diamants d’origine russe.
Un système de certification pour répondre aux normes du G7
Le G7 a instauré une interdiction sur les diamants d’origine russe le 1er janvier 2024, étendue le 1er mars 2024 aux diamants russes transformés dans des pays tiers. En réponse, un premier point de certification conforme au G7 est devenu opérationnel dans l’Union européenne plus tôt cette année. Botswana prévoit de mettre en place un système similaire sur son territoire, avec pour objectif de le rendre fonctionnel d’ici 2025.
Une collaboration technique approfondie
Une analyse approfondie des écarts a été réalisée par des équipes techniques du Botswana et de la Belgique pour évaluer le cadre actuel de certification et identifier les ajustements nécessaires. Une feuille de route est en cours de développement pour aligner le processus de certification du Botswana sur les normes strictes du G7. Ce point de certification permettra de vérifier l’origine des diamants bruts et de garantir leur conformité aux exigences internationales.
Engagement envers des pratiques minières éthiques
Lors de son discours au sommet FACET à Anvers le 26 novembre 2024, le président botswanais Duma Boko a réaffirmé l’engagement du pays envers une exploitation minière responsable et durable. « Le Botswana s’engage à être un pionnier en matière de traçabilité et de pratiques minières éthiques. Nos diamants doivent incarner à la fois la beauté et l’intégrité », a-t-il déclaré.
Un impact positif sur l’économie et la réputation
Ce nouveau système de certification renforcera la réputation du Botswana en tant que leader mondial de la production de diamants responsables. En rassurant les acheteurs internationaux sur la provenance éthique de ses diamants, cette initiative devrait stimuler la confiance des investisseurs, soutenir la croissance économique et promouvoir des pratiques durables dans toute la chaîne d’approvisionnement.
Un modèle pour d’autres pays producteurs
Le G7 prévoit d’étendre ce soutien technique à d’autres pays africains producteurs de diamants, notamment la Namibie et l’Angola. Cette démarche s’inscrit dans un effort plus large visant à accroître la transparence et la traçabilité dans l’industrie mondiale du diamant, tout en répondant aux préoccupations des pays africains sur l’équité des mécanismes de certification existants.
Une étape clé pour le commerce mondial du diamant
En établissant un point de certification pour les diamants bruts, le Botswana contribuera à diversifier les mécanismes de vérification, initialement centrés sur Anvers, et à limiter l’impact économique des interdictions imposées par le G7. Cette avancée positionne le Botswana comme un acteur clé dans l’adoption de normes internationales visant à garantir l’intégrité de l’industrie du diamant.
