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Ce rubis de 10 carats a dépassé toutes les estimations aux enchères à Sotheby’s

Un rubis birman de 10,33 carats, surnommé « sang de pigeon » pour sa teinte rouge éclatante, a captivé l’attention des collectionneurs lors de la vente « Magnificent Jewels » de Sotheby’s à New York. Après une bataille d’enchères de six minutes impliquant trois acheteurs, le bijou a atteint 5,5 millions de dollars, plus du double de son estimation haute. La vente, qui s’est tenue le 11 décembre 2024, a totalisé 30 millions de dollars, avec 92 % des lots vendus et 70 % dépassant leurs estimations initiales.

Un rubis exceptionnel, une origine prestigieuse

Le protagoniste de cette vente est un rubis birman de 10,33 carats, non chauffé, taillé en coussin, et flanqué de deux diamants poires de 0,71 et 0,70 carat, tous deux de couleur D et de pureté VVS1 et VS2 respectivement, selon les rapports du GIA. La rareté de cette pierre réside dans son origine et sa couleur : décrit comme « sang de pigeon », ce rouge intense est la référence absolue pour les rubis de prestige. Ce type de gemme, non chauffé et en provenance de Birmanie, est considéré comme l’un des plus rares et des plus recherchés sur le marché des pierres précieuses.

Trois rapports d’expertise — AGL, SSEF et Gübelin — accompagnent la pierre, chacun attestant de son origine birmane et de l’absence de traitement thermique. Ces certifications, cruciales pour établir la valeur des pierres de collection, ont sans doute contribué à l’engouement des enchérisseurs.

Des enchères sous haute tension

La vente de ce rubis a suscité une véritable bataille d’enchères. Pendant six minutes, trois acheteurs – deux au téléphone et un dans la salle – se sont affrontés, propulsant le prix final à 5,5 millions de dollars, soit plus du double de son estimation haute initiale de 2 millions de dollars. Cette performance illustre l’appétit croissant des collectionneurs internationaux pour les pierres précieuses d’exception.

Ce succès s’inscrit dans un contexte de forte demande pour les gemmes de qualité supérieure. Selon Quig Bruning, directeur du département de joaillerie pour les régions Amériques, EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique) chez Sotheby’s, cette vente s’inscrit dans la continuité des bons résultats obtenus lors des récentes enchères de Paris et Genève. « Ces résultats renforcent la confiance du marché et ouvrent la voie à de futures ventes prometteuses », a-t-il déclaré.

Les autres stars de la vente

Outre le rubis birman, plusieurs pièces exceptionnelles ont attiré l’attention des collectionneurs internationaux.

Un diamant rose intense pur et sans défaut

Parmi les lots les plus marquants figure une bague ornée d’un diamant rose-pourpre intense de 7 carats, de pureté IF (Internally Flawless) et de taille émeraude, monté par le joaillier new-yorkais Valentin Magro. Cette pièce a atteint 3,4 millions de dollars, soit un prix au carat de 488 571 dollars, en ligne avec ses prévisions.

Alexandrite brésilienne de 16,53 carats : un record mondial

Autre surprise de la vente : un anneau serti d’une alexandrite brésilienne de 16,53 carats, entourée de diamants. Cette pierre aux reflets changeants, célèbre pour sa capacité à alterner du vert au rouge en fonction de la lumière, a pulvérisé son estimation haute de 600 000 dollars en atteignant 1,9 million de dollars. Cette enchère établit un record mondial pour le prix au carat d’une alexandrite, avec 116 152 dollars par carat.

Des bijoux signés Van Cleef & Arpels et Graff

Les créations signées de grandes maisons ont également suscité un vif intérêt. Un diamant taille émeraude de 11,86 carats (D, VS1) monté sur une bague Van Cleef & Arpels a presque doublé son estimation haute, atteignant 810 000 dollars. De même, un collier détachable signé Graff, orné d’un diamant poire de 18 carats (D, VVS2), a été adjugé 1,8 million de dollars, dépassant son estimation de 1,5 million de dollars.

Les autres pièces phares

  • Un anneau Graff avec un diamant taille émeraude de 21,46 carats (D, VVS2) vendu 1,8 million de dollars, au-delà de son estimation de 1,2 million de dollars.
  • Des boucles d’oreilles en alexandrites brésiliennes de 7,69 et 7,38 carats ont réalisé 1,2 million de dollars, quatre fois l’estimation haute de 300 000 dollars.
  • Un lot de 10 saphirs du Cachemire (de 1,55 à 3,55 carats) a totalisé 912 000 dollars, surpassant l’estimation haute de 800 000 dollars.
  • Un diamant marquise de 3,32 carats, de couleur gris-bleu fantaisie, a atteint 720 000 dollars (216 867 dollars par carat), au-delà de l’estimation haute de 600 000 dollars.
  • Un diamant rose-orangé de 5,02 carats (VVS1) a trouvé preneur pour 684 000 dollars, au-dessus de son estimation haute de 650 000 dollars.

Une demande internationale croissante pour les pierres d’exception

Les résultats de la vente confirment une tendance forte du marché de la haute joaillerie : les collectionneurs sont prêts à payer des primes significatives pour les pierres de qualité exceptionnelle. Les rubis birmans non chauffés, les diamants de couleur rose ou bleu, ainsi que les gemmes exotiques comme l’alexandrite brésilienne, suscitent un vif intérêt. Les marques prestigieuses telles que Graff et Van Cleef & Arpels continuent d’attirer les convoitises des amateurs fortunés du monde entier.

La popularité croissante des enchères en ligne, la demande croissante de pierres rares et les investisseurs cherchant à diversifier leurs actifs expliquent ces hausses de prix. Cette dynamique profite aux grandes maisons de ventes aux enchères, qui renforcent leur calendrier de ventes et misent sur la provenance et la certification des pièces pour attirer des enchérisseurs du monde entier.

La vente « Magnificent Jewels » de Sotheby’s New York confirme l’attrait croissant pour les pierres précieuses d’exception. Le rubis birman de 10,33 carats, avec sa couleur « sang de pigeon » et son pedigree prestigieux, a dominé la vente avec un résultat spectaculaire de 5,5 millions de dollars. Les performances des autres lots, notamment l’alexandrite brésilienne, les saphirs du Cachemire et les créations signées Graff et Van Cleef & Arpels, illustrent la vitalité du marché des gemmes rares et des bijoux de haute joaillerie. Cette tendance pourrait se poursuivre en 2025, alors que les collectionneurs et les investisseurs continueront de rechercher des pièces à forte valeur patrimoniale.



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