Des archéologues ont mis au jour une tombe vieille de 3 800 ans, regorgeant de bijoux anciens près de la ville de Louxor, en Égypte. Ce site, datant du Moyen Empire, période prospère située entre environ 2030 et 1650 av. J.-C., renferme les restes de 11 individus, probablement membres d’une même famille ayant occupé la tombe sur plusieurs générations.
Un trésor unique datant du Moyen Empire
Le South Asasif Conservation Project, l’équipe à l’origine de l’excavation, a déclaré : « C’est la première tombe du Moyen Empire découverte dans cette région. Parmi les objets trouvés figurent de magnifiques colliers, bracelets, amulettes, anneaux en scarabée et ceintures faits d’améthyste, cornaline, grenat, faïence émaillée bleu-vert et feldspath. »
Les occupants de la tombe et leurs parures
Les archéologues ont identifié les restes de cinq femmes, deux hommes, trois enfants et une personne non identifiée. Les corps, enveloppés de lin, avaient été placés côte à côte dans des cercueils en bois aujourd’hui détruits par l’usure du temps. La majorité des bijoux accompagnait les sépultures féminines.
Une richesse symbolique
Parmi les objets découverts, une figurine de fertilité entourée de 4 000 perles de boue, représentant probablement ses cheveux, a été trouvée. Wolfram Grajetzki, égyptologue à l’University College London, non impliqué dans cette recherche, a noté que ces bijoux étaient typiques de l’époque mais que la découverte de la tombe elle-même était exceptionnelle. « Il y a peut-être eu de nombreux enterrements du Moyen Empire à Thèbes, mais beaucoup ont été détruits lors de l’ère du Nouvel Empire, lorsque Thèbes est devenue la capitale de l’Égypte, rendant cette découverte particulièrement précieuse. »
Des objets remarquables malgré les ravages du temps
Bien que des dégâts importants causés par des inondations aient été observés, notamment des dépôts de boue séchée autour des ossements, certains objets ont survécu en bon état. Katherine Blakeney, archéologue en chef du projet, a révélé que deux sépultures contenaient des miroirs en cuivre, dont l’un possédait un manche en forme de lotus et l’autre une représentation de la déesse Hathor, symbole de fertilité et d’amour.
Un patrimoine conservé
Malgré les dommages, d’autres découvertes significatives ont été faites, telles qu’un plateau d’offrandes gravé, une amulette en forme de tête d’hippopotame et une figurine de fertilité en céramique bleu-vert. Les perles de boue, probablement issues de la chevelure de la figurine, ont aussi été retrouvées intactes.
Un aperçu des pratiques funéraires de l’époque
Les plus anciennes sépultures datent probablement de la 12e dynastie (environ 1939 à 1760 av. J.-C.), et la tombe a continué d’être utilisée durant la 13e dynastie (vers 1759 à 1630 av. J.-C.). Mohamed Ismail Khaled, secrétaire général du Conseil suprême des Antiquités égyptiennes, a souligné l’importance de cette découverte, qui offre un aperçu approfondi des pratiques funéraires et rituelles à Thèbes durant cette période.